Citations d’experts en santé publique
« Nous voulons souligner que l’entrée en vigueur de la loi C-68 est associée à une réduction de 300 décès par année. D’abord, rappelons qu’environ 70 p. 100 des décès liés aux armes à feu sont causés par des armes d’épaule, qui sont considérées comme des armes à feu sans restriction. Par ailleurs, les suicides représentent la majorité des décès liés aux armes à feu. Et plus précisément de 2004 à 2008, ils ont représenté 73 p. 100 de ces décès.
Bien que la loi C-68 ne peut prétendre à elle seule éliminer tous les suicides, homicides ou accidents liés aux armes à feu, l’Institut national de santé publique du Québec estime que son entrée en vigueur est associée, entre 1998 et 2004, à une diminution d’environ 250 suicides et 50 homicides par année en moyenne dans l’ensemble du Canada. Ce nombre représente près d’un décès évité par jour, année après année. »
― Dr. Jean-Pierre Trépanier, directeur régional, Directeurs de santé publique du Québec, mars 2012
« La promotion de la santé est un enjeu et un rôle essentiels pour les infirmières et les infirmiers. La législation relative au contrôle des armes à feu sert à prévenir des blessures et des décès et peut donc être mise en lien avec d’autres politiques de prévention des blessures et des décès comme celles qui concernent les ceintures de sécurité et les casques de hockey. Le contrôle des armes à feu est aussi un enjeu qui concerne les femmes, puisqu’il réduit le risque d’homicide, d’intimidation et de blessures dont le conjoint est à l’origine. Environ 93 p. 100 de nos membres sont des femmes. Pour le personnel infirmier, le contrôle des armes à feu — y compris les instruments comme le registre des armes d’épaule — est une question de santé et de sécurité et une problématique homme-femme, et non pas une question relative à l’écart Nord-Sud ou rural-urbain. »
― Linda Silas, présidente, Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers, mars 2012
« Nous divisons les décès par arme à feu en trois catégories: les suicides, les homicides et les morts accidentelles. Nous nommons « blessures involontaires » les morts accidentelles. Les hommes sont touchés de façon disproportionnée. En 2005, 87 p. 100 des jeunes victimes canadiennes d’armes à feu étaient des hommes, et les adolescents ont été les plus touchés. Plus de garçons de 15 à 19 ans sont morts de blessures par arme à feu en 2005 que du cancer. Un plus grand nombre d’adolescents sont morts à la suite de blessures causées par une arme à feu que par chute, noyade, incendie et empoisonnement accidentel combinés. Pour les décès par arme à feu chez les jeunes au Canada, les suicides en sont la principale cause, suivis par les homicides, puis les morts accidentelles.
Une tentative de suicide pour un adolescent est souvent une action impulsive, et la disponibilité d’une arme à feu est un facteur de risque pouvant mener à la réussite de cette tentative. Si une méthode létale n’est pas disponible, l’adolescent pourrait ne pas faire cette tentative ou utiliser une méthode moins létale, ce qui accroît les chances de survie. La diminution importante des suicides chez les adolescents au cours des 15 dernières années justifie la théorie selon laquelle une moins grande disponibilité des armes à feu limiterait le nombre de suicides chez les adolescents. »
― Dr. Katherine Austin, pédiatre, mai 2010